La biodiversité est l'un des enjeux majeurs du XX1e siècle. Derrière ce mot-clé largement utilisé, se cache une réalité scientifique précise et structurée autour de trois grands niveaux de diversité biologique :
1. les écosystèmes (diversité écologique)
2. les espèces (diversité spécifique)
3. les gènes (diversité génétique)
Comprendre ces trois piliers de la biodiversité est indispensable pour concevoir des stratégies efficaces de protection du vivant et bâtir un avenir durable.
1. LA DIVERSITÉ ÉCOLOGIQUE : PRÉSERVER LES ÉCOSYSTÈMES
La diversité écologique correspond présents sur Terre. Un écosystème est un ensemble de dynamique formé par un milieu naturel (forêt, rivière, océan, prairie...) et l'ensemble des êtres vivants qui interagissent entre eux et avec leur environnement.
Il existe une grande variété d'écosystèmes :
Chaque écosystème fournit des services écosystémiques essentiels à la vie humaine : purification de l'eau, stockage de carbone, régulation du climat, pollinisation, fertilité des sols, etc...
Mais la dégradation ou la disparition des écosystèmes, par la déforestation, l'urbanisation, l'agriculture intensive ou le réchauffement climatique, entraîne une perte dramatique de biodiversité.
Lorsqu'un écosystème disparaît, ce sont aussi des espèces entières et des ressources génétiques uniques qui s'éteignent.
Préserver la diversité des écosystèmes, c'est préserver les conditions d'équilibre de la planète, les cycles naturels, et les habitats indispensables à la vie.
2. LA DIVERSITÉ SPÉCIFIQUE : PROTÉGER LES ESPÈCES
Le deuxième pilier de la biodiversité est la diversité spécifique, c'est-à-dire la richesse des espèces vivantes sur Terre. Il s'agit de la forme de biodiversité la plus visible et la plus connue du grand public.
On estime, aujourd'hui, qu'il existe entre 8 à 10 millions d'espèces sur la planète, dont environ 2 millions sont décrites scientifiquement.
Cette diversité inclut :
Chaque espèce joue un rôle écosystème. Certains assurent la pollinisation, d'autres la décomposition de la matière organique, la dispersion des graines ou encore la régulation des populations d'autres espèces.
La disparition d'une espèce, qu'elle soit visible ou microscopique, peut déséquilibrer un écosystème entier. La diversité spécifique est donc un élément clé de la résilience écologique, c'est-à-dire de la capacité des milieux naturels à s'adapter et à se régénérer après une perturbation.
Les principales menaces des espèces sont bien connues :
Préserver la diversité spécifiques (les espèces) c'est agir pour maintenir un équilibre global de la vie sur Terre. Cela passe par la conservation des habitats, la lutte contre les pressions humaines et la valorisation des espèces locales et de leur rôle écologique.
3. LA DIVERSITÉ GÉNÉTIQUE : PRÉSERVER LES GÈNES POUR L'AVENIR
Le troisième pilier de la biodiversité est souvent méconnu mais fondamental : il s'agit de la diversité génétique, autrement dit la variété des gènes au sein d'une même espèce.
Cette diversité génétique permet aux individus d'une espèce de s'adapter à leur environnement. Elle est la base de l'évolution biologique par sélection naturelle. Sans diversité génétique, une population devient plus vulnérable face aux maladies, aux aléas climatiques ou à la reforestation des ressources.
Prenons l'exemple de l'agriculture :
Des variétés anciennes de légume ou de céréale possèdent des gènes de résistance à la sécheresse, aux maladies ou aux sols pauvres ; en les abandonnant, au profit de variétés standardisées, on réduit notre capacité d'adaptation future.
Chez les animaux d'élevage aussi, la diversité génétique, est essentielle. Les races locales rustiques sont mieux adaptées à certains territoires ou à des conditions extrêmes, mais elles sont souvent menacées par l'industrialisation.
Sauvegarder la diversité génétique, c'est :
La préservation de la diversité génétique n'est pas seulement essentielle pour la nature elle-même ; elle est aussi cruciale pour garantir notre sécurité alimentaire, faire avancer la recherche scientifique et médicale car certaines plantes sauvages contiennent des molécules utilisées pour les traitement, et renforcer la capacité des écosystèmes à s'adapter face aux crises (climat, maladies, pollutions...)
BIODIVERSITÉ : UNE INTERACTION PERMANENTE ENTRE LES TROIS PILIERS
Il est essentiel de comprendre que ces trois piliers de la biodiversité sont interdépendantes. Ils forment un système vivant, complexe et en équilibre permanent.
Agir pour la biodiversité c'est adopter une vision systémique. On ne peut protéger une espèce sans protéger son habitat. On ne peut restaurer un écosystème sans penser aux interactions entre les espèces. Et on ne peut garantir la survie des espèces sans maintenir leur diversité génétique.
POURQUOI PRÉSERVER LA BIODIVERSITÉ EST ESSENTIEL ?
La biodiversité est la base du fonctionnement de la vie sur Terre. Elle fournit à l'humanité :
Mais elle est aussi une source de beauté, de sens, d'inspiration et de lien entre les générations. La crise actuelle de la biodiversité, marquée par une sixième extinction de masse, nous oblige à repenser notre rapport au vivant.
COMMENT AGIR CONCRÈTEMENT ?
Pour préserver les trois piliers de la biodiversité, chacun peut contribuer à son niveau :
En résumé : les trois piliers de la biodiversité
PILIER | CE QUE C'EST | POURQUOI C'EST IMPORTANT |
Les écosystèmes | variété des milieux naturels et de leurs intéractions | fournit les conditions de vie et les services écologiques |
Les espèces | nombre et variété des espèces vivantes | assure les équilibres naturels et les fonctions écologiques |
Diversité génétique | variabilité des gènes au sein des espèces | permet l'adaptation, la résilience et l'évolution du vivant |
Protéger la biodiversité, c'est protéger la vie
La biodiversité, dans toute sa richesse, des écosystèmes aux gènes, en passant par les espèces, est le socle de la vie sur Terre. Préserver ces trois piliers, c'est garantir un avenir viable, résilient et harmonieux pour l'ensemble du vivant, humains compris.